Le cadran solaire est un objet fascinant, l’un des plus vieux instruments d’astronomie, de mesure du temps. Il sert à déduire l’heure solaire (en fonction de la projection de l’ombre d’un objet (le gnomon ou le style) sur un support gradué (la table du cadran). Le déplacement de cette ombre est lié au déplacement apparent du soleil dans le ciel reflet de la rotation de la terre. Cette heure solaire est différente de l’heure légale que nous lisons sur montres et horloges (fonction des fuseaux horaires, heures d’hiver et d’été). Il faut avoir recours à des corrections pour les faire coïncider. L’équation du temps résulte de 2 effets qui s’additionnent: l’orbite elliptique de la terre autour du soleil et l’axe incliné de rotation de la terre sur elle-même, de plus la vitesse de déplacement de la terre le long de son orbite n’est pas uniforme. C’est pourquoi la conception d’un simple cadran solaire est assez prodigieuse et relève de ces connaissances scientifiques.
Actuellement il a plus une utilisation décorative que scientifique, d’ordre pictural ou ornemental (parfois véritable œuvre d’Art, sculpture…). Il en existe une multitude de formes, avec des tables planes le plus souvent mais pouvant aussi être concaves, convexes, cylindriques…Ils sont surtout muraux ou dans les jardins sur un socle, mais aussi posés à même le sol.
La fabrication de cadrans solaires (par les cadraniers) se nomme la gnomonique qui connut son apogée au XVIII ème siècle
Une devise orne souvent le cadran et celle que je préfère est « Carpe diem » tirée d’un poème de Horace (jouis de l’instant présent: « Cueille le jour présent sans te soucier du lendemain ») et citée dans un film « Le Cercle des poètes disparus » . Ce symbolisme est repris dans le poème de Ronsard « Cueillez dès aujourd’hui les roses de la vie » et que j’ai voulu appréhender dans mon livre « un Art de Vie » .
Et je ne me lasse pas de photographier des cadrans solaires, tous différents…