Iris « la fleur des rois »

Iris - Ecosse

« Ma vie, semblable à un iris solitaire poussé sur le bord du fleuve du temps, donne aujourd’hui sa fleur. »  Chateaubriand

La nature possède une riche gamme de couleurs de par la grande diversité de ses fleurs. C’est une source d’inspiration pour les poètes et les peintres mais elle charme aussi  l’œil du photographe. C’est le plumetis jaune d’iris écossais printaniers, omniprésents, en harmonie avec le vert de la végétation, le blanc des moutons, le bleu du ciel et de la mer et le gris des pierres, qui m’a entraînée vers ce nouvel itinéraire coloré de ces fleurs.

Iris - Ecosse

Ce mot « iris » oriente vers 3 domaines. Il appartient non seulement à la botanique, mais aussi à l’anatomie du globe oculaire et il a rejoint la liste des prénoms comme pour d’autres fleurs. De tout temps sa beauté et la grande variété de ses couleurs ont fasciné les hommes et nourri leur créativité. Je me suis intéressée à la poésie et à la peinture concernant ces fleurs. Depuis longtemps les iris bleus de Van Gogh m’ont conquise. C’est ainsi qu’il m’a été offert de nouveaux  foulards en soie. Ces iris ont attiré beaucoup d’autres peintres et comment ne pas penser à Monet puisant son inspiration dans son  jardin. L’art nouveau a largement contribué à représenter tout leur attrait et leur beauté dans la décoration, les peintures, l’art du vitrail, les bijoux etc… De même il est très présent dans la culture nippone, telles en témoignent de nombreuses peintures et gravures.

 

Iris - Ecosse

L’iris au bord du rivage
Se reflétait dans l’étang,
Bel iris sauvage
Qui rêves au beau temps.
Iris mes beaux yeux
Tu parfumes les draps blancs,
Iris merveilleux,
Iris au bord de l’étang.
Robert Desnos  – Recueil: « Chantefleurs »

 

 

L’iris, partie colorée de l’œil « ce miroir de l’âme », est aussi fascinant que la fleur avec toute une vaste gamme de couleurs et  nuances, voire une hétérochromie avec une différence de coloration de trois  sortes: des deux yeux  (yeux vairons: hétéchromia iridis), hétérochromie sectorielle avec secteurs de couleurs différentes dans un même iris (hétéchromia iridum),  hétérochromie centrale (zone centrale de couleur différente de celle périphérique, souvent appels « yeux de chat »). On retrouve aussi cette hétérochromie chez des animaux comme les chiens (husky…) ou les chats (Turc de Van…) et chez d’autres animaux (chevaux, bovins etc…).

 

Iris - Ecosse
Mes recherches se sont d’abord orientées vers l’histoire de cette fleur. Les Égyptiens  l’associaient aux dieux Osiris et Horus et était considéré comme une fleur sacrée. Dans la mythologie grecque Iris était une  déesse, la messagère des Dieux, pour laquelle Héra avait une grande affection, car Iris ne lui apportait que des bonnes nouvelles. Pour les poètes l’arc-en-ciel était l’empreinte des pas d’Iris,  aux couleurs irisées, descendant de l’Olympe sur terre, rapide et légère,  pour porter son message, pour d’autres c’était l’écharpe d’Iris.  Elle était le symbole du lien entre le ciel et la terre, les Dieux et les hommes. Elle pouvait partager ses visions et ouvrir la conscience des hommes qui l’invoquaient. Elle a ainsi donné son nom à une partie de l’œil. Cette légende se retrouve aussi  dans le langage des fleurs où l’iris est porteur de bonnes nouvelles. Ce mot « iris »,  longtemps employé pour désigner un arc-en-ciel, est associé à la fleur du fait de la diversité de la coloration des ses pétales aux reflets irisés. Le prénom Iris se retrouve à partir du XIXème siècle avec la mode des prénoms mythologiques. Iris, fille de Philippe l’évangéliste, fut martyrisée à Gérapolis  en Asie Mineure et dont la fête est le 4 septembre. C’est aussi le titre d’un opéra de Pietro Mascagni (qui se déroule au Japon) et d’un film de  Richard Eyre (qui retrace la vie d’un romancier Iris Murdoch).

 

 

Iris - Ecosse

 

 

Iris - Ecosse

Iris - Ecosse

D’après une légende l’emblème de la royauté « la fleur de lys » serait en fait la représentation de l’iris. Clovis, lors d’une bataille contre les Wisigoths, suivit les traces d’une biche pour franchir une rivière. Parvenu sur l’autre berge, il  remarqua des jolies fleurs jaunes, des iris des marais (iris pseudacorus). Il en cueillit un, partit au combat qu’il remporta, attribuant sa victoire à ce talisman. Il en fit son emblème, symbole de la monarchie. D’autres parlent de ses connaissances botaniques concernant cet iris des marais et il en déduisit qu’il se trouvait un gué pour passer. Une autre légende relate que son armée se serait cachée derrière ces fleurs. Dans tous les cas cette fleur serait à l’origine de sa victoire et donc de son emblème. Charlemagne encouragea sa culture. Puis Louis VII en fit aussi son blason. Elle fut appelée « fleur de Louis »  puis « fleur de lys ». D’autres légendes ou hypothèses retracent l’origine de cette fleur de lys. Cela relève du domaine des historiens.

 

 

Je t’apporte un iris cueilli dans une eau sombre
Pour toi, nymphe des bois, par moi, nymphe de l’eau,
C’est l’iris des marais immobiles, roseau
Rigide, où triste, oscille une fleur lourde d’ombre.
Pierre Louÿs

 

 

On compte au moins 300 espèces d’iris dont beaucoup sont  des  hybrides obtenus dès le XIXème siècle. Elles offrent une riche palette de couleurs et de nuances faisant le bonheur de jardiniers et des amateurs de beaux jardins. Ce sont des plantes à rhizomes ou à bulbes. Dès l’antiquité les iris ont été appréciés pour leur beauté et le principe odorant des rhizomes,  l’irone, de certaines espèces comme « l’iris germanica », dont l’utilisation dans la parfumerie remonterait à la Renaissance avec Catherine de Médicis. Il rentre toujours dans la composition de nombreux parfums célèbres comme note de fond associée aux notes florales ( l’Air du temps N. Ricci, N°5 de Chanel, Anaïs de Cacharel et bien d’autres parfums féminins et masculins…).

 

Mais on leur prêtait aussi des vertus thérapeutiques à visée respiratoire, cutanée, voire hémostatique, mais c’était aussi  censé soigner des fièvres intermittentes, des gastralgies, l’épilepsie, les céphalées, les morsures de vipère, de scorpions, les douleurs lors des poussées dentaires etc… Il a servi aussi à aromatiser le vin et une huile censée supprimer les odeurs de transpiration, mais aussi à blanchir et parfumer les lessives. ll sert encore pour la teinture de tissus. Au Japon on lui attribue un rôle protecteur et purificateur. C’est l’emblème de la ville de Bruxelles (iris jaune des marais) et du Québec (iris versicolor).

 

Je vais terminer par l’iridescence dont l’étymologie retrouve l’iris ou arc-en-ciel. C’est un phénomène optique  où une surface change de couleur en fonction de l’angle de vue. Ces couleurs irisées se voient dans des bulles de savon, un film d’huile déposé sur de l’eau, des ailes de papillon, d’oiseaux, certains coquillages et minéraux…

 

L’aventure des couleurs avec les pigments

Lubéron

Mon intérêt pour les couleurs ne peut faire abstraction des pigments et de cette alliance chimie et art. Mes premiers pigments, sous forme de poudre, m’ont été offerts.

Pigments

Je n’avais alors que des peintures en tubes (aquarelle, gouache, acrylique), en godets (aquarelle) en pots (a fresco, à essuyer, glacis, ferro à effets métallisés et beaucoup d’autres peintures spéciales), des bâtons pastels,  de nombreux crayons de couleur (aquarelle, pastel, sépia, sanguine etc…), des encres, des bombes de peinture; tout cela collecté au fil des années. Puis j’ai reçu d’autres pigments, que des bleus, connaissant mon attirance pour le bleu. 

Pigments

Pigments

 

 

Pigments

 

 

Je me suis  intéressée à ces pigments et  au moyen de les utiliser. J’ai découvert alors un nouvel univers infini, très riche en teintes et nuances. J’ai choisi de nouveaux pigments.

 

Puis un voyage dans le Lubéron, terre d’ocres, m’a fascinée par la richesse de ses couleurs. C’est ce qui a motivé mes recherches sur l’histoire des pigments.

 

Lubéron

D’abord il faut les définir, en biologie et en peinture. Pour résumer, en biologie ils désignent une substance colorée produite par un être vivant (humain, animal, végétal). Les principaux pigments du corps humain sont l’hémoglobine du sang (rouge), la mélanine de la peau, les pigments biliaires et la rhodopsine (pourpre rétinien, pigment photosensible des bâtonnets de la rétine). Le carotène et la chlorophylle sont des  pigments du monde végétal. La pigmentation a un rôle dans l’éthologie (étude du comportement des espèces animales). C’est aussi un signe de reconnaissance (entre individus d’une même espèce ou différente) ou de protection (contre des prédateurs par exemple), mais aussi de repérage dans le monde végétal (pour la pollinisation).

Pigments

Mais je  préfère m’intéresser aux pigments-peintures (sous forme de poudre). L’homme peint depuis la préhistoire, comme en témoignent des peintures retrouvées dans des grottes. Au départ il utilisait des pigments naturels d’origine minérale, végétale ou animale. A partir du XVIIIème siècle et surtout au XIXème siècle,  beaucoup de pigments synthétiques (obtenus par synthèse chimique) ont reproduits des pigments naturels. Ils ont apporté une grande diversité de couleurs pour la palette des peintres et à un coût moins élevé que pour des pigments naturels.

Les pigments d’origine minérale sont issus :

Ocres

 

-de terres colorées (ocres jaunes orangés ou rouges, bauxite, terres de Sienne et d’Ombre, terres vertes…),

 

 

Lapis-lazuli - lazurite

-de roches, de pierres semi-précieuses: à l’origine de pigments bleus le lapis-lazuli (qui donne le bleu outremer) et l’azurite,  de pigment vert la malachite,

 

 

 

Orpiment - Source Wikipédia

 

L’orpiment, sulfure d’arsenic, jaune a été très utilisé dans l’antiquité, peu utilisé au Moyen Âge en dehors des miniatures dans les manuscrits où il pouvait remplacer l’or; le cinabre  minerai de mercure rouge, donne le rouge vermillon, utilisé dès l’antiquité, important dans l’empire byzantin, il a même eu une utilisation thérapeutique dénoncée par Pline qui le considérait comme un poison, voire  il a été  sensé mener à l’immortalité chez les chinois. Le rouge pompéien qui décorait les murs des villas de Pompéi était tiré aussi du cinabre.

Cinabre - Source Wikipédia

 

-d’oxydes (de fer et de cuivre),

-et aussi d’ardoise, gypse, calcite….

 

Les pigments d’origine animale sont moins fréquents, rouges issus d’insectes comme la cochenille de Nopal (rouge carmin) ou le kermès (parasite des chênes, rouge écarlate retrouvé dans des soieries médiévales avec des fils d’or); le pourpre venant d’un mollusque le murex couleur très recherchée par les Romains (pourpre de Tyr en Phénicie), symbole de pouvoir au temps de Néron; le sépia issu de l’encre de sèche.

Dans les pigments d’origine végétale on retrouve: le colorant rouge vif de la garance (venant de la racine de la plante rubia tinctorum); le jaune du genêt; le bleu pastel (tiré de la plante isatis tinctoria ou guède), déconsidéré pendant la période romaine, c’était la couleur barbare dont les Bretons et les Celtes se peignaient le corps pour paraître redoutables au combat, puis le bleu a été adopté par les puissants au XIIème siècle et la Chrétienté, mais le pastel a été détrôné ensuite par  l’indigo (produit par l’indigotier originaire d’Inde).

Grotte de Lascaux - source Wikipédia

Les hommes préhistoriques utilisaient des terres d’ocres, argiles rouges et jaunes, oxyde de fer (hématite), craie mais aussi des pigments organiques comme le noir d’os calcinés ou de charbon de bois.

Les Égyptiens puis les Phéniciens et les Grecs commencèrent à broyer des pierres dures. Les Égyptiens utilisaient 7 types de pigments: blanc (gypse, sulfate de calcium) , noir (d’origine végétale ou animale), jaune, rouge, brun (issus de terres naturelles ou brûlées), vert (extrait de la malachite  carbonate de cuivre), bleu (silicate de cuivre). Deux couleurs, le bleu et le vert, dominent l’Art égyptien. Le bleu du lapis-lazuli et le bleu égyptien (mélange de composés calcaires, siliceux et cuivreux) qui serait le premier colorant synthétique fabriqué par l’homme. Puis les Grecs et les Romains ajoutèrent 2 pigments: blanc de céruse, et dérivés du plomb: le minium (rouge vermillon) et le massicot (jaune). Ils utilisaient aussi le vert-de gris et la terre verte.

 

Au Moyen-Âge ce sont les mêmes pigments utilisés, stables à base de terres et instables à base de plomb (minium, cinabre) ou de soufre et d’arsenic (orpiment). Les peintres utilisaient beaucoup de pigments minéraux, le bleu provient du broyage du lapis-lazuli. Ils possédaient un grand choix de pigments pour les fresques, peintures sur bois, manuscrits, enluminures…  Les icônes furent embellies avec des feuilles d’or.

A partir du XVIIIème siècle de nouveaux pigments sont inventés. C’est surtout au  XIXème siècle que l’essor de la chimie va entraîner la création de très nombreux pigments  et de pigments organiques de synthèse (composé du carbone). On trouve 3 grandes familles de pigments: minéraux, organiques et synthétiques.  Il existe aussi des pigments fluorescents qui apparaissent lumineux à la lumière du jour pour attirer le regard dans certaines parties du tableau. Actuellement la plupart des couleurs utilisées en peinture sont d’origine chimique.

A la différence du colorant, le pigment n’est pas soluble dans le milieu où il est dispersé. Les pigments sont utilisés mélangés à un liant (eau ou huile) auquel on peut ajouter d’autres substances: résines (peintures acryliques), gomme arabique (aquarelle, gouache), colle, œuf (utilisé pour la peinture antique la tempera), cire (pour certains pastels)… Je termine par l’Art du vitrail qui est un vaste champ d’étude et qui utilise des pigments,  oxydes métalliques calcinés.

La Baule

 

Chaque pigment et chaque couleur ont leur histoire, c’est un vaste sujet passionnant pour qui s’y intéresse. Ils allient l’art (la peinture) et les sciences. C’est ainsi que leur compréhension nécessite différentes sciences: physique, chimie et physiologie, mais ils se révèlent aussi dans d’autres domaines comme la sociologie, la philosophie et la psychologie.

Panneau de porte

 

Sortilège des reflets

Ecosse

« Le reflet est pour les couleurs ce que l’écho est pour les sons »  Joseph Joubert

ParisParis

Je poursuis le parcours du « pouvoir de l’imagination » par ces accords des reflets avec les plans d’eau, images inversées, en miroir, qui m’ont toujours fascinée. Ce sont aussi ces jeux de lumière et de couleurs qui jouent avec l’eau. Ce sont ces reflets sur les vitres ou ces grandes architectures modernes, tout en verre, qui se réfléchissent les unes sur les  autres ou reflètent la lumière du soir d’un coucher de soleil.  Il y a matière à animer l’œil du photographe. J’avais ébauché ce thème dans un article précédent concernant les miroirs. C’est agréable de les capturer avec un objectif photo, de les peindre, ou simplement de les admirer.

 

 

« Comprendre c’est le reflet de créer »  A Villiers de l’Isle-Adam

J’ai donc étendu ma « réflexion » à propos de ce sujet. Ce ne sont pas des illusions d’optique, mais des images  bien réelles et pourtant virtuelles car réfléchies, renvoyées par la surface d’un objet, une réflexion de la lumière ou de la couleur d’un corps sur un autre. C’est aussi un éclat qui rejaillit et une teinte, nuance lumineuse qui peut changer selon l’éclairage. Mais c’est aussi une expression, une représentation de quelqu’un ou quelque chose. Les yeux sont considérés comme «le miroir de l’âme», reflet des sentiments, des émotions, de la personnalité…

« L’œil.. Tout l’univers est en lui, puisqu’il voit, puisqu’il reflète. »  Guy de Maupassant

La réflexion des artistes qu’ils soient compositeurs, écrivains, peintres… mène au reflet de leur personnalité, leur créativité.  C’est à chacun d’y retrouver l’image personnelle recherchée à la lecture d’un livre, l’écoute de la musique, le regard sur une œuvre d’Art… Mais je ne vais pas me lancer dans  « la théorie du reflet ».

« L’art c’est le reflet qui renvoie l’âme humaine éblouie de la splendeur du beau. »  Victor Hugo

Cependant à tout bien réfléchir, le reflet appelle à la réflexion. La recherche des synonymes ouvre les portes de cette concordance. La frontière entre image réelle et image réfléchie peut être floue; elle peut alors laisser la pensée errer vers la rêverie ou la méditation, quand tout est calme et paisible, sans une ride sur l’onde pour déformer le reflet. Imagination, observation font ainsi écho aux reflets et la conscience peut se perdre dans « les nymphéas » de Monet.

« L’imagination n’est autre chose que le reflet de la nature dans l’âme de l’homme. »  Victor Hugo

 

Venise

Venise

Quel amoureux de Venise ne s’est  pas arrêté sur un pont pour admirer les reflets dans l’eau à la lumière du jour! Comment ne peut-il pas se laisser envouter par le miroitement des lumières issues des palais qui jouent avec l’onde du grand canal ou parent de couleurs l’Acqua  alta sur la place Saint Marc, le soir! Comment ne pas se laisser happer par les profondeurs d’un passé rêvé qui semble surgir!

 

Venise

La Rochelle

 

Ce sont aussi dans les ports, mille reflets  des maisons de pêcheurs et de bateaux qui nous entraînent vers d’autres voyages inconscients. Parfois c’est un la vision pêcheur qui nous invite à la quiétude et à la détente.

 

Ecosse

 

 

C’est l’harmonie des ciels avec les plans d’eau; ceux-ci  paraissent alors calmes et lumineux, gris ou sombres, ou flamboyants lors d’un coucher de soleil.

Ecosse

 

 

Sicile

 

C’est l’envolée d’oiseaux dont l’image fugitive affleure l’eau. C’est la majesté du cygne qui glisse sans bruit sur un lac et imprime l’onde de son image et l’esprit des poètes.

 

Ce sont aussi les arbres et forêts, les rochers et montagnes qui paraissent plonger dans les profondeurs d’un lac.

Egypte

 

Suisse

 

Sicile

Ecosse

Ce sont des ponts qui dessinent une nouvelle perspective avec leur reflet. Ce sont aussi de simples flaques ou petites nappes d’eau créant un univers où l’imaginaire est infini.

 

 

Ce sont aussi des reflets sur du carrelage ou du marbre où l’esprit tente d’esquisser un tableau,  ou ce sont des jeux de glace, des reflets sur des verres.

Mimi

 

Je continue ce parcours par l’évocation de ces vieux châteaux écossais, reflets du passé, usés par le temps, dressant encore fièrement leurs murs gagnés par la végétation. Ils ouvrent la porte de leur mystère au travers de leur reflet dans l’eau; où l’inconscient sonde l’onde à la recherche d’un songe, d’une ombre, d’un fantôme…

 

Ecosse

 

« En devenant miroir du ciel sans cesse changeant, les plans d’eau impliquent la liberté. Rien de plus éphémères que ces reflets. »  Erik Orsenna

 

Il est difficile de faire de faire un choix dans nos photos tant ces reflets sont nombreux même si au départ ils n’étaient pas le point de mire de certaines prises de vue. Ouvrir à nouveau ces albums du passé, c’est comme faire ressurgir le  reflet des émotions ou sentiments ressentis alors, que ce soit un spectacle

ou un voyage

Ecosse

 

Ecosse

Je termine ce cheminement vers une autre voie par une citation de Raymond Devos qui avait l’art de jouer avec les mots de notre belle langue française:

« Mais mon ombre c’est tout de même le reflet de moi-même! Je la respecte. J’évite de lui marcher dessus. »

 

 

 

 

 

 

Paris