décembre 2016

Entrer dans le jeu

Depuis l’enfance, autant que je m’en souvienne, les jeux ont toujours fait partie de ma vie, qu’ils soient d’extérieur (passé très lointain: marelle, colin Maillard, saute-mouton, cachette…) ou d’intérieur. Quel plaisir alors de se réunir en famille ou avec des amis, autour d’une table avec des jeux de société classiques, de stratégie, de cartes, de pions, de culture générale, d’adresse, de rôle…  Quelque soit le temps on jouait: le froid ou la pluie nous obligeaient à nous réfugier à l’abri, en été et pendant les vacances nous emportions toujours dans nos bagages  livres et jeux. J’ai quelques bribes de souvenirs “un peu magiques” de Noëls chez mes grands-parents où, après la messe de minuit, on se réunissait avec ma famille mes proches et mes cousins, bien au chaud, auprès d’un poêle et d’un grand sapin. Sur la table était dressé non pas un repas pantagruélique mais un menu fait de ...

“Perdue dans un monde oublié”

Tout débute par la lecture d’un livre (au cours de mes années d’études en médecine). Celui-ci  relatait les entretiens sous forme de verbatim du Docteur Alzheimer qu’il a eus avec sa première patiente, Auguste Deter, atteinte de démence, qu’il suivra jusqu’à sa mort et qu’il a autopsiée pour décrire les lésions cérébrales. Ce médecin allemand né en 1864 et décédé à 51 ans de complications cardiaques et rénales suite à un rhumatisme articulaire aigu, était neurologue, psychiatre, neuropathologiste.  Je n’imaginais pas, à ce moment là, que nous serions confrontés plus tard à cette maladie  chez un membre de ma famille très proche.   C’est ainsi que nous avons assisté tristement à la dégradation progressive de sa mémoire, puis une phase d’agressivité, et pour terminer par un état grabataire avec perte de tous les repères cognitifs, visuels et temporels. Je ne vais pas développer plus  ce sujet car dans mes recherches...

Sources d’inspiration

Pourquoi un tableau, un livre, un site… inspirent-ils tant d’autres artistes, auteurs ou musiciens qui s’emparent du sujet, du thème, de l’histoire…pour peindre, dessiner, écrire, sculpter, composer de la musique, tourner un film? Une histoire: “La Belle et la Bête”  est à l’origine de ces réflexions. J’ai remonté le temps et je me souviens que le film de Jean Cocteau  m’avait marquée et impressionnée dans mon enfance. Depuis quelques années je me suis penchée sur ce sujet. J’ai suivi Dominique Marny (la petite nièce de Jean Cocteau) avec la lecture  passionnante “des coulisses du tournage” (que je vous laisse découvrir)     J’ai recherché le texte d’origine de Jeanne-Marie Leprince de Beaumont et Je me suis tournée ensuite vers les livres pour la jeunesse.     Certains auteurs évoquent  que la source  d’inspiration reposerait sur l’histoire vraie au XVIème siècle d’un homme Pédro Gonzales ayant souffert d’une hypertrichose (dérèglement hormonal...

“Résidences tertiaires”

Tout débute par un tableau du peintre préraphaélite Edmund Blair Leighton avec son inspiration surtout tirée du Moyen âge et la lecture d’un livre relatant l’histoire d’Héloïse et Abelard. C’est une sorte de mythe de “l’amour libre” datant du du XIIème siècle. Il s’agit d’une passion charnelle, intellectuelle et spirituelle qui unit le maître Philosophe, dialecticien, théologien chrétien et sa jeune élève brillante et intelligente. Ils vont avoir un enfant Astrolabe qui sera élevé dans la famille d’Abélard. Ils se marient secrètement. Le scandale éclate et nuit à la carrière d’Abélard. Le chanoine Fulbert, oncle d’Héloïse fait émasculer Abélard. Héloïse prend le voile puis devient abbesse  au monastère Le Paraclet. Abélard devient moine. Loin l’un de l’autre, leur lien très fort va perdurer au travers d’une correspondance en latin qui maintient un échange philosophique et une admiration intellectuelle mutuelle. Depuis 1817 “leur dernière demeure” (un mausolée) se situe au Père...

Le pouvoir d’attraction de l’Art

Alors que j’étais chez Emmaüs mon regard s’est porté sur un tableau attiré comme par une sorte d’aimant. Je me suis rapprochée pour détailler ce tableau. Je me suis donc penchée sur cette question: pourquoi tant d’attrait porté à ce tableau? Était-ce le choix du thème, la technique de peinture (l’aquarelle), le choix des couleurs, ou simplement un ensemble? Mon imaginaire m’a sans doute transportée vers un autre siècle, avec ce questionnement: qui était ce couple? Qui a été le commanditaire? Le mystère demeure aussi  quant à la biographie du peintre Montpezat (Henri d’Annecy Comte de Montpezat?) malgré mes recherches.   J’avais déjà acquis des dessins de cygnes sans doute là aussi aiguillonnée par mon imaginaire et mon attirance pour les légendes.       J’ai déjà ressenti une fascination pour des tableaux comme “l’île des morts” de Böcklin et dans mes recherches j’ai constaté que ce tableau avait impressionné...