Balade en train

Ouvrage d'exposition-Orient Express

Lorsque j’étais étudiante, j’ai pris beaucoup de trains pour rejoindre la maison familiale le week-end et dans lesquels je continuais à étudier mes cours. Puis les années ont passé, la voiture a pris le relais.

Il est un train mythique dont j’ai toujours  rêvé et dans lequel je n’ai jamais voyagé: « L’Orient-Express ». Nous l’avons aperçu à Venise.

Orient Express-Venise

Puis nous avons vu sa locomotive, sur le parvis de l’Institut du monde arabe, lors d’une exposition en 2014, consacrée à ce  train de légende.

Orient Express-parvis-IMA

 Ce train a été  conçu par un industriel visionnaire Georges Nagelmackers.

Georges Nagelmackers-Nadar

Nous avons pénétré ensuite dans trois wagons: la voiture-bar-restaurant dite « Train bleu » ,  une voiture-salon « la flèche d’Or » dite « Lalique » et une voiture-couchettes.

Mélange de vitesse, luxe, confort et dépaysement, ce train permettait en trois jours et deux nuits de rejoindre Paris à Istanbul, de découvrir l’Orient, et en empruntant les correspondances du Taurus express, de gagner Bagdad, Tripoli et Le Caire.

Réseau Simplon-Orient-Express en 1930-1931

Il représentait une sorte de passerelle entre l’Occident avec une Europe en plein essor industriel et l’Orient mystérieux qui ouvrait ses portes. C’était un lien entre plusieurs civilisations. Il est parti pour la première fois en octobre 1883. Beaucoup de personnalités l’ont emprunté dont Agatha Christie qui allait rejoindre son mari archéologue à Bagdad et où ils firent leur voyage de noces. Elle s’est inspirée  de la lecture d’une nouvelle dans la presse, pour écrire « Le crime de l’Orient Express » .

Train de luxe, train de rois ou de présidents, il a séduit Léopold II de Belgique, Ferdinand Ier de Bulgarie, Paul Deschanel… On peut retenir aussi des noms comme Mata Hari, Marlène Diétrich,  Lawrence d’Arabie… Il a inspiré artistes, écrivains et poètes,  mais aussi des cinéastes avec des films  « Bons Baisers de Russie »  James Bond et Sean Connery , « Sherlock Holmes attaque l’Orient Express » , « Le crime de l’Orient Express » avec Hercule Poirot …

Orient Express-exposition IMA

 

 

Par contre un voyage avec les trains suisses s’est concrétisé.

Gornergrat

C’est un parcours avec différents trains, qui offre  un spectacle magnifique sur les  montagnes avec des vues spectaculaires sur des glaciers et des vallées de quoi enchanter les photographes.

Chamonix

Le Mont Blanc Express, de Chamonix à Martigny est le premier train à nous faire  découvrir tous  ces paysages de montagne, avec des gorges sauvages, des vallées, des forêts, des torrents…

Le train à crémaillère, le plus haut d’Europe, conduit au Massif du Gornergrat que nous avons eu la chance de photographier avec des jeux de lumière fabuleux et variés qui donnaient une atmosphère par moment surréelle.

Gornergrat

Le Cervin au départ nous a présenté toute sa silhouette particulière pour ensuite se draper de nuages.

Le Glacier Express, « le train rapide le plus lent du monde » , nous entraîne durant 7 heures et demie, vers une découverte panoramique au cœur des Alpes suisses. De St-Moritz à Zermatt,  il traverse 291 ponts, pénètre dans 91 tunnels et passe le col de l’Oberalp.

Le Bernina Express conduit vers les Alpes italiennes. Il passe sur le viaduc   de Brusio, unique, hélicoïdal, constitué de 9 arches, de 110 mètres de long, dont la construction devait permettre de franchir une dénivellation importante.

Viaduc-Brusio-source Wikimédia

Je termine par un train couchettes-wagons lits, à destination de Venise, que nous avons choisi 3 fois. Nous avons préféré ce mode de transport à  l’avion pris à  2 reprises. Certes le voyage en avion est plus rapide mais  il faut prendre un  vaporetto à l’arrivée pour atteindre Venise après une heure de trajet. Par contre  le train part le soir de Paris et le voyage dure toute la nuit. Mais à l’arrivée le matin, la magie peut commencer quand Venise s’éveille avec le lever du soleil; et au retour on jette un dernier coup d’œil en arrière…

Départ de Venise

 

 

D’île en île

Après l’île de Skye, je continue le voyage insulaire avec Staffa. Nous n’avons pas vu « le rayon vert ». Nous l’avons découverte par temps gris. Malgré l’absence de soleil, la magie a agi à 2 reprises ce que j’ai voulu traduire dans un nouvelle peinture.

Staffa

Comme l’Écosse a une grande réserve ornithologique, j’ai intégré au tableau quelques oiseaux:   sternes, macareux, cormorans, huitriers et mouettes. Nous avons photographié nos  premières sternes sur l’île de Lewis. Elles offraient un spectacle  fascinant en plein ciel.

Nous avons capturé avec l’objectif une autre vision surprenante d’un macareu avec un lapin sur l’île de Handa (réserve ornithologique) et par la suite ce sont les îles Treshnish qui nous ont offert les plus belles photos de macareux et de cormorans.

Macareu et lapin

 

Cormoran

Et on ne se lasse pas du jeu des mouettes partout le long des côtes,

et des huitriers.

 

Ma troisième évocation insulaire est la petite île de Kerrera

Kerrera

que nous avons parcourue à pied, jusqu’à son château. Celui-ci domine une jolie baie.

 

Mais j’ai intégré d’autres images au tableau notamment des moutons présents partout dans les Highlands,

des  hérons en grand nombre aperçus,  surtout sur l’île de de Mull,

et des oies sauvages.

Je n’ai pas résisté à ajouter une épave à ce tableau,

Ardfern

et une statue du pêcheur en bronze, de taille humaine (de Andrew Brown) dont j’ai été sous le charme à Port William. Ce pêcheur semble méditer  face à la mer et figure une image contemplative et très reposante.

Statue de pêcheur

Je termine par notre petit coin repos.

Véranda

Chronique sur des reflets du temps passé

Ecosse

Au cours de nos voyages (surtout en Écosse) nous avons photographié beaucoup d’épaves de vieux bateaux de pêche, échoués dans des criques.  Usées par le temps, ces vieilles coques, aux couleurs délavées et aux textures ravagées,  offrent un reflet nostalgique de leur passé:

De même des ancres abandonnées sur des plages:

Mais toutes ces visions sont  sources d’inspiration pour des artistes et des écrivains (histoires de (contrebandiers, pirates…), de création de musées, et permettent de voguer vers d’autres rivages et alimenter l’imaginaire.

Elles sont à l’image tous ces châteaux, abbayes et petites églises en ruine, témoins de temps anciens, qui souvent reposent dans des écrins de verdure, mais qui dressent toujours fièrement des murs érodés au cours des siècles et permettent d’entretenir les mythes et légendes.

Des oiseaux sont les occupants de ces lieux, voire des chats et tout cela fait le bonheur des photographes entre autres:

Art de Vie

La végétation cherche à s’approprier maintenant ces vieilles pierres et les envahir:

 

Ainsi pour peu qu’on s’intéresse à tout ce qui  nous entoure, on peut trouver plein de centres d’intérêt, de parcours de détente et d’évasion, d’échappée vers des pensées et des rêveries, et de quoi alimenter les hobbies: dessins, peinture, photos, écriture, sculpture, vidéo….

 

Parcours nocturne au Mont Saint Michel

Mont Saint Michel en été

Le Mont Saint Michel, haut lieu touristique, m’a attirée comme beaucoup. C’est d’abord en hiver en 1999 que nous l’avons découvert pour la première fois. Je n’ai que peu de photos, car une inondation lors d’un déménagement a emporté bon nombre de nos souvenirs, que j’ai tentés de sauver partiellement…

Ce premier aperçu donnait l’envie d’y retourner en été. J’avais en effet eu connaissance des « imaginaires », spectacle nocturne dans l’abbaye offrant « un Itinéraire poétique et contemplatif dans l’abbaye en soirée ».  C’est ainsi que nous y sommes retournés plusieurs fois, pour voir ce spectacle chaque fois différent.

Déserté des touristes le soir, le Mont saint Michel procure calme et apaisement, avec un parcours tranquille dans les petites rues,  jusqu’à l’abbaye. Puis au même  rythme reposant, l’itinéraire dans l’abbaye apporte une certaine « évasion », avec musiques et lumières différentes d’une salle à l’autre.

Lieu de paix, le cloître ouvre une fenêtre avec vue magnifique sur la baie, le soir au coucher du soleil.

Mont Saint Michel le soir

J’ai plusieurs livres qui m’ont aidée à parfaire mes connaissances sur ce lieu exceptionnel et certains m’ont attirée par leur belle iconographie (en voici deux).

Mon préféré offre de superbes aquarelles de Jean-Loup Eve.

Livre Mont Saint Michel

Mon seul regret est qu’on ne peut plus accéder à l’escalier de dentelle.

Escalier de dentelle- carte édition du patrimoine

C’est ainsi que j’ai accroché des « perles » de mon passé dans deux dessins pour mon livre « un Art de Vie ».

Petite pause découverte à Dunbar en Écosse

Dunbar port

Dunbar est une petite ville portuaire de la côte sud-est de l’Écosse, ancien Burgh royal, ancré dans l’histoire. Elle a été un important port de pêche et aussi l’une des plus importantes forteresses écossaises au Moyen âge. Ce n’est pas son château en ruine et son histoire qui m’ont intéressée. Son accès d’ailleurs n’est pas autorisé car dangereux du fait de son état de délabrement.  Aujourd’hui, les seuls résidents du château sont des mouettes  « Kittiwakes » qui construisent des nids sur les pierres apparentes des murs puis se promènent sur les quais du « Victoria Harbour »

Mais l’intérêt que j’ai porté à cette ville est la découverte d’un homme John Muir né à Dunbar en 1838, naturaliste et écologiste.  Un musée retrace son parcours où j’ai acheté deux brochures:

 

photo John Muir Musée de Dunbar

C’est l’un des premiers défenseurs de l’environnement. Il a émigré en Amérique avec sa famille à l’âge de onze ans. Grand amoureux et défenseur de la nature depuis son enfance, il tenait à la préservation des ressources naturelles et à la protection des lieux sauvages. Il est à l’origine de la création de parcs nationaux, la préservation de la vallée de Yosemite, Sequoia national Park  et d’autres zones de nature sauvage. Écrivain aussi il a laissé derrière lui beaucoup d’ouvrages: livres, essais, articles, lettres… au sujet de la nature. Il a été sensibilisé par  la lumière qui semblaient « peindre ciel et montagnes ». Il n’a jamais oublié ses racines écossaise.

« When I was a boy in Scotland I was fond of everything that was wild, and all of my life I’ve been growing fonder and fonder of wild places and wild creatures …I loved to wander in the fields to hear the birds sing, and along the shore to gaze and wonder at the shells and the seaweeds, eels and crabs in the pools when the tide was low; and best of all to watch the waves in awful storms thundering on the black headlands and craggy ruins of old Dunbar Castle when the sea and the sky, the waves and the clouds, were mingled together as one ».

Dunbar castle

J’aime beaucoup la statue dans la High street qui le représente jeune avec une envolée d’oiseaux.

Dunbar statue du jeune John Muir

A Dunbar, je me suis aussi attardée aussi vers une autre statue, de Léda, qui m’a beaucoup inspirée pour des peintures.

Je termine par une pensée de John Muir:

“The power of imagination makes us infinite ».

Et une carte postale

Image courtesy of Muir-Hanna Trust