L’influence d’une histoire étrange « Murée vive »

murée vive Illustration

J’avais commencé à lire un livre emprunté à la bibliothèque de la cité universitaire où je résidais, au début de  mes études. Il concernait des « histoires extraordinaires ». J’avais alors « accroché » avec la première histoire « Murée vive », assez courte, au point de la recopier dans un petit carnet, car on était loin de la technologie actuelle:  photocopies, ordinateur… Occupée ensuite rapidement par mes études, j’avais rendu le livre avant de l’avoir terminé.

Longtemps après la fin de mes études, j’ai retrouvé ce petit carnet. Mais je n’avais noté ni le nom de l’auteur, ni l’éditeur, seulement « Histoires extraordinaires ». J’ai voulu alors retrouver ce livre et en terminer la lecture. J’ai essayé de recontacter la résidence universitaire pour en avoir le titre, mais il n’y avait plus trace de ce livre. J’ai recherché sur Internet « Histoires extraordinaires » et ensuite à partir des noms présents dans l’histoire: Vicomte de Rabasteins , Baron des Adrets, château de Monségur, Lucie de Pracontal… mais en vain. J’ai effectué  de longues recherches infructueuses dans des rayonnages de livres, mais c’est grâce à la vulgarisation d’internet et notamment le site des collections  numérisées de la BNF (Gallica) que j’ai enfin retrouvé le titre: « Histoires étranges qui sont arrivées » de G. Lenotre . Ce livre traite de neuf histoires dont celle de « la Bête du Gévaudan », de « L’inventeur du voyage à pied »….

je me suis intéressée à cet historien, qui en fait est un pseudonyme, d’après le nom d’un ancêtre jardinier du roi Louis XIV André Le Nôtre. Cet auteur est surtout  spécialiste de l’histoire de la Révolution française. Il est né en 1855 au Château de Pépinville à Richemont près de Metz, alors que j’ai fait mes études dans la même région, à Nancy.
source : carte postale de Lorraine

source : carte postale de Lorraine

C’est un  auteur dramatique, de son vrai nom Louis Léon Théodore Gosselin, élu à l’Académie française en 1932. 
Dans ses notes et souvenirs il écrit: « le G que j’ai mis devant Lenotre ne signifie ni Georges, ni Guy, ni Gaston, ni même Gédéon comme certains le croient et le disent; mais tout simplement Gosselin, qui est mon nom de contribuable. »

Un cousin récemment me parlait des mes talents de conteuse lorsque nous étions enfants. Il est vrai que cette histoire de jeune fille, disparue le jour de son mariage alors qu’ils jouaient tous à la cachette dans un château, était passionnante à raconter le soir autour du feu. Je ne vais pas conter cette histoire, je la laisse découvrir aux lecteurs amateurs de ce style de lecture…

Je ne sais pas si mon goût pour « les vieilles  pierres » vient de là, les châteaux en Écosse et leurs légendes, mais aussi d’autres châteaux et leurs passages secrets dont des guides ouvrent des portes pour en montrer l’accès. Ceci éveille l’imaginaire avec ce « jeu de la cachette » en ces lieux.

Je termine par cette dédicace de G Lenotre au début de son livre:

dedicace

Lien vers le pdf de :« Murée vive »

 https://archive.org/details/histoirestrang00lenouoft

4 réflexions sur “L’influence d’une histoire étrange « Murée vive »

  1. Etrange; je suis moi-meme tombé « amoureux » de cette histoire que j’avais lue,vers l’age de 15 ans dans une revue des années 1910,que je possède d’ailleurs toujours; Cette histoire m’a toujours passionné,par son caractère un peu « romantique »jusqu’au jour ou j’ai découvert qu’il ne s’agissait pas d’un roman,mais bien d’un fait réel;Et j’ai retrouvé la famille De Pracontal qui conserve toujours la mémoire de cette jeune et malheureuse ancètre Lucie.

    • Je vous remercie beaucoup pour l’intérêt que vous avez porté à mon article. Comme vous j’avais été passionnée par cette histoire étrange et quand je l’ai enfin retrouvée j’ai voulu la faire découvrir à d’autres. Je ne savais pas que c’était un fait réel, merci de me l’avoir précisé.

  2. Bonjour
    Cette histoire fascinante était présente dans une anthologie intitulée « Keepsake des jeunes filles » dans une forme abrégée et romancée sous le titre « Murée vive », sans doute la version de Lenôtre.
    Une version plus élaborée et se voulant le témoignage direct de M. de Rabasteins à la première personne se trouve dans l’ouvrage « Le dernier des Rabasteins » d’Alexandre Mazas, dont s’est sans doute inspiré Lenôtre et dont une version en ligne est disponible sur le site de la BNF :

    https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5815539b/f162.item

    • Je vous remercie pour l’intérêt que vous avez porté à mon article « murée vive ».
      Bonne fin de semaine.
      Cordialement

      J’ai envoyé votre lien de la BNF à un autre amateur de cette histoire qui m’avait écrit cela:

      Etrange; je suis moi-meme tombé « amoureux » de cette histoire que j’avais lue,vers l’age de 15 ans dans une revue des années 1910,que je possède d’ailleurs toujours; Cette histoire m’a toujours passionné,par son caractère un peu « romantique »jusqu’au jour ou j’ai découvert qu’il ne s’agissait pas d’un roman,mais bien d’un fait réel;Et j’ai retrouvé la famille De Pracontal qui conserve toujours la mémoire de cette jeune et malheureuse ancètre Lucie.

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